En faisant grandir notre amour de Dieu et de nos frères, nous ferons grandir l’Église.

Le don à l’Eglise, un acte de Sainteté ?

La sainteté, c’est la vocation absolue de tout catholique. « La sainteté, ce n’est pas tes qualités les plus éminentes, ce n’est pas tes sacrifices les plus héroïques […]. La sainteté, c’est Moi, Dieu, dans toi, l’Homme(1) ». Être saint, c’est accepter de se laisser transformer par Dieu.
En Église, nous sommes appelés à être des saints, là où nous vivons, au XXIe siècle. À Assise ou à Lisieux, saint François et sainte Thérèse ont été les saints donnés par Dieu à leur temps.

Avons-nous conscience que nous pouvons être, nous aussi, des saints dans notre diocèse, notre paroisse ? Désirons-nous cette sainteté, cette proximité avec Dieu ?

Quel rapport avec le Denier ?

La sainteté est un chemin de don de soi joyeux et confiant. Le Denier en est une traduction : c’est une offrande, qui prend ses racines dans la Bible. Bien sûr, aujourd’hui et depuis la demande de sacrifice d’Isaac à Abraham, Dieu ne nous demande pas de sacrifices humains. Plus tard, le psalmiste ira plus loin en faisant dire à Dieu: « Je ne veux pas d’holocaustes ni sacrifices(2) » : même les sacrifices d’animaux ne sont plus d’actualité. « Ce qui me plaît, c’est un esprit brisé et broyé(3) », c’est-à-dire dépouillé de tout orgueil, de toute résistance : la nouvelle offrande, c’est toi-même,
l’Homme.

Alors, nous ne faisons plus d’offrande à Dieu ?

L’offrande monétaire a un sens fort qui n’est pas que symbolique et le Christ revient souvent dessus dans l’Évangile en nous guidant sur
son essence. L’offrande de la veuve, qui ne donne que deux piécettes mais qui les prend sur ses ressources essentielles, a plus de valeur
que le trésor que donne le riche mais qui ne le privera de rien.

De même, Jésus nous enjoint à ne pas nous inquiéter outre mesure de nos ressources matérielles : « Cherchez d’abord le Royaume et sa justice, et tout le reste vous sera donné par surcroît.(4)

Toute âme qui s’élève élève le monde (6).

Ainsi, chacun doit se poser la question en conscience :
• Quelles sont les bénédictions de Dieu dans ma vie ?
• Que me permettent-elles de donner ?
• Combien suis-je prêt à donner, c’est-à-dire de quel confort matériel suis-je prêt à me priver volontairement chaque mois, pour aider
l’Église à annoncer la parole de Dieu, notamment à travers ses prêtres et ses laïcs en mission ?
• Suis-je prêt à accomplir cette phrase de Saint Paul, « Que chacun donne comme il l’a décidé dans son cœur, sans regret ni contrainte,
car Dieu aime celui qui donne avec joie.(5) » ?

L’Église a également un devoir vis-à-vis de l’argent donné par les fidèles : le gérer avec droiture et rigueur, mais aussi avec la vision de ce que Dieu veut en faire. C’est-à-dire, annoncer, célébrer et servir.

1. Notes intimes, Marie Noël 

2. Psaume 39 

3. Psaume 50 

4. Mt 6:33 

5. 2 Co, 9:7 

6. Elisabeth Leseur