La prochaine conférence diocésaine se tiendra le jeudi 24 février de 20h à 22h à Gap, au Centre Diocésain Pape François. 

« L’HOMME FACE À L’ANIMAL. QUELLE JUSTE PLACE LE CHRÉTIEN PEUT-IL FAIRE AUX ANIMAUX ?» avec Tugdual Derville

Il est des débats qui, dans un premier temps, n’ont l’air de rien ou tendent à passer inaperçus mais qui peuvent vite marquer le pas, mettant à jour des positions aux fortes conséquences sur le long terme de notre quotidien. L’Homme dans son environnement, l’Homme dans sa relation aux animaux, représente une question fondamentale de notre époque. On se souvient par les westerns de la difficile relation des colons des Amériques avec les populations autochtones dans leur rapport à la nature et aux animaux. On n’a pas oublié les combats de Brigitte Bardot en faveur des animaux. Nombre de courants de pensée voudraient aujourd’hui mettre l’Homme et l’animal sur le même plan, prétendre à une semblable dignité et à des droits des animaux par rapport aux Hommes.


L’Homme émancipé des dieux depuis plusieurs siècles en arrive à vouloir régenter, penser et légiférer le règne animal à son image et ressemblance, tel un démiurge façonne la création selon la pensée de l’heure. Or la Bible enseigne que, dès les origines, l’Homme ne put trouver « une aide qui lui soit assortie » Gn 2, 20 dans tous les animaux qu’il était appelé à nommer. Alors qu’à découvrir sa femme Adam s’écria : 
« Voici l’os des mes os et la chair de ma chair » Gn 2, 23 Eve, la femme, une aide semblable à lui, égale en dignité mais différente pour accomplir le mystère de l’image et ressemblance divine. Les animaux dès lors sont à respecter mais à leur place, au service de l’Homme…
La déconstruction actuelle suscitée par diverses pensées contemporaines manifeste a contrario que tout se tient entre transhumanisme, Homme augmenté, intelligence artificielle, famille et engendrement, filiation et relation à la nature, relation aux animaux…. Challenge d’une écologie intégrale selon l’enseignement des papes. L’Homme qui ne respecte pas l’ordre des créatures risque fort de jouer à l’apprenti sorcier. Encore faut-il admettre qu’il y ait une loi de la nature et un ordre offert des êtres et des choses ? Toute chose que le bon sens voudrait nous enseigner mais qui n’a rien d’évident à l’Homme contemporain.

TUGDUAL DERVILLE, INTERVENANT DE CETTE CONFÉRENCE

Tugdual DERVILLE est bien connu du grand public pour son implication depuis nombre d’années dans les débats sociétaux, notamment pour la défense des sans voix et des plus fragiles. Porte-parole d’Alliance Vita, co-initiateur du Courant pour une écologie humaine et membre correspondant de l’Académie pontificale pour la vie, il a pris très tôt à cœur de défendre le plus petit pour aider à comprendre ce qu’est l’Homme et son inestimable destinée.
Auteur de nombreux ouvrages dont « Le temps de l’Homme », avec bien d’autres personnes, Tugdual Derville argumente et travaille à faire réfléchir sur les enjeux des grandes décisions sociétales prises par nos gouvernements successifs. En cette soirée du 24 février, il nous aidera à accueillir le mystère de l’Homme dans sa relation au monde animal, à notre plus grand émerveillement si d’aventure nous en manquions…

Conférence diocésaine du 24 février 2022