Chers frères et sœurs,

La préfecture m’a alerté sur l’aggravation rapide de la situation de la pandémie dans les Hautes-Alpes. Chacun maintenant, ici ou hors département, connaît des personnes malades ou des cas contacts. Depuis quelques jours, nous pouvions sentir que l’étau du virus se resserrait. La préfecture a pris de nouvelles mesures annoncées ce jour.

Je souhaite vous adresser ce message d’encouragement, alors que l’évolution de la pandémie, à prendre au sérieux, nous invite à relever le niveaux des mesures sanitaires de prudence. Une juste attitude chrétienne est la confiance en Dieu s’ajoutant à la responsabilité personnelle et communautaire en Église. C’est la mise en œuvre de la vertu de prudence.

L’enjeu est sérieux : nous pouvons encore espérer ne pas avoir à vivre la fête de Noël confinés comme celle de Pâques et avant elle, la semaine sainte ! Vous imaginez comme moi les conséquences dramatiques pour nous chrétiens et pour notre Église. D’autres pays ont déjà re-confiné, y compris le culte.

Certains d’entre vous se plaignent, me l’écrivent ou me le disent, que le niveau des mesures sanitaires a trop baissé, ce qui est une pente naturelle et pouvait se justifier car nous n’étions pratiquement plus touchés par le virus. Mais les choses ont changées. Soyons vigilants pour éviter qu’il y ait un « cluster » dans une église et que des paroissiens soient contaminés. C’est un danger réel, les chiffres sont alarmants. Notre Église se doit d’être exemplaire dans le respect des gestes barrières et des mesures gouvernementales, c’est aussi un signe de l’attention que nous avons les uns pour les autres.

Pour porter ensemble le monde pris dans la tragédie du virus covid-19, nous pouvons, si vous le souhaitez, prier ensemble l’oraison de la « messe en temps de pandémie » : 

Seigneur Dieu, en tout danger tu es notre refuge
et c’est vers toi que, dans la détresse, nous nous tournons ;

nous te prions avec foi :
regarde avec compassion ceux qui sont dans la peine,

accorde à ceux qui sont morts le repos éternel,

le réconfort à ceux qui sont en deuil,

aux malades la guérison,
la paix aux mourants,

la force au personnel soignant,

la sagesse à ceux qui nous gouvernent
et, à tous, le courage de progresser dans l’amour ;

ainsi, pourrons-nous ensemble rendre gloire à ton saint Nom.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur,

qui vit et règne avec toi dans l’unité́ du Saint-Esprit,
Dieu, pour les siècles des siècles.

Bien fraternellement, 

+ Mgr Xavier Malle, votre évêque.